Dans un monde de plus en plus complexe et en pleine mutation, de nombreuses questions se posent quant à l’orientation future des politiques économiques des pays, et notamment de la France. Les travaux des chercheurs en économie prennent, dans ce contexte, de plus en plus d’importance et éclairent les décisions des politiques. Les travaux des chercheurs du Centre de recherche en économie et statistique de l’X s’inscrivent dans cette dynamique et permettent de mieux comprendre les mécanismes qui régissent les différents aspects de l’économie mais également d’identifier des axes d’amélioration pour notre société. Les travaux de Pierre Boyer, économiste au Centre de recherche en économie et statistique de l’X, portent sur les déterminants politiques des réformes de l’impôt sur le revenu. Ses recherches ouvrent la voie à des applications pratiques qui devraient permettre à terme de mieux comprendre les déterminants de changement de l’impôt sur le revenu depuis sa création en 1914 en France et d’en expliquer les évolutions. Autres travaux, ceux d’Isabelle Méjean, chercheuse au Centre de recherche en économie et statistique de l’X, qui utilise des données microéconomiques, notamment les liasses fiscales des entreprises, pour mieux comprendre des tendances macroéconomiques. Dans le cadre de ses recherches, l’économiste part de bases de données relatives aux entreprises françaises, identifie un certain nombre de facteurs tels que la taille ou la participation aux marchés internationaux et étudie l’impact de cette diversité sur l’équilibre macroéconomique. Elle a ainsi démontré, à partir de données fiscales, que les chocs microéconomiques dans les entreprises contribuent aux fluctuations du PIB français. Quant aux recherches d’Edouard Challe, professeur associé au Centre de recherche en économie et statistique de l’École polytechnique, elles portent sur l’épargne de précaution et la manière dont les ménages réagissent lorsqu’ils sont confrontés à une incertitude sur leur avenir telle que le risque de chômage. Les ménages épargnent plutôt que de consommer, et ce mécanisme contribue au tassement de la demande, aggrave les crises économiques, et influence la façon dont les politiques budgétaires et monétaires fonctionnent. Les travaux du chercheur portent sur la construction des modèles macroéconomiques intégrant l’évolution de l’épargne de précaution, et montrent que des politiques économiques non conventionnelles peuvent se révéler nécessaires pour relancer l’activité et casser la spirale de l’épargne de précaution.